En France, parmi les 315 femmes enceintes ou en post-partum du registre établi lors de la pandémie de 2009, les césariennes et les accouchements prématurés étaient plus fréquents parmi les click here cas les plus graves, tout comme les nouveau-nés avec un plus faible poids de naissance [16]. Pour autant, il n’a pas été noté un excès de décès chez les nouveau-nés selon que les patientes étaient hospitalisées ou non [16]. Lors de cette
même pandémie de 2009, un nouveau-né né par césarienne d’une mère infectée, a développé une toux sèche. Une PCR pratiquée quatre heures après sa naissance était positive pour le virus A (H1N1) pdm09, confirmant une probable transmission prénatale du virus grippal [26]. Dans l’étude de cohorte prospective française il n’a pas été observé d’impact de l’infection grippale H1N1 sur l’issue de grossesse mais le nombre de cas de grippe était très faible [17]. En dehors d’un contexte pandémique, il n’existe actuellement pas de recommandation spécifique concernant la prise en charge d’une grippe en cours de grossesse. Devant un syndrome grippal avec une bonne tolérance clinique, en
l’absence de signe de gravité et de comorbidité, le diagnostic virologique n’est pas recommandé de façon systématique en contexte épidémique saisonnier. Une évaluation du bien-être fœtal par un enregistrement cardiotocographique et une échographie pourra être proposé à partir de 25 semaines d’aménorrhée (SA). L’examen obstétrical doit permettre de s’assurer de l’absence de menace d’accouchement learn more prématuré associée et écarter les diagnostics différentiels devant toute fièvre en cours de grossesse : une infection à Listeria en raison de sa gravité et une pyélonéphrite en raison de sa next fréquence. En pratique, un bilan comprenant une numération sanguine, un dosage de la C-reactive protein, au minimum une série d’hémocultures sur milieu aérobie et anaérobie et un ECBU sera réalisé comme
devant toute fièvre en cours de grossesse. Un traitement antibiotique probabiliste dirigé contre la Listeria (amoxicilline ou érythromycine en cas d’allergie à la pénicilline) doit être institué dans l’attente de la négativité des examens bactériologiques. Un traitement symptomatique antipyrétique sera adjoint avec une surveillance à domicile de la bonne évolution clinique. En cas de signes respiratoires sévères ou de comorbidité, un prélèvement nasopharyngé sera réalisé pour rechercher le virus de la grippe et instituer, le cas échéant, un traitement spécifique par oseltamivir (Tamiflu® 75 mg × 2 par jour per os pendant cinq jours) (avis du Haut conseil de la santé publique du 9 novembre 2012, http://www.hcsp.fr/docspdf/avisrapports/hcspa20121109_antivirauxextrahospgrippe.pdf). Les données disponibles sont en faveur d’une bonne tolérance de l’oseltamivir en cours de grossesse [27].